There has been a long-standing controversy about the possibility that selective serotonin reuptake inhibitor (SSRI) antidepressants might induce suicidality in some patients. To shed light on this issue, this paper reviews available randomized controlled trials (RCTs), meta-analyses of clinical trials and epidemiological studies that have been undertaken to investigate the issue further. The original clinical studies raising concerns about SSRIs and suicide induction produced evidence of a dose-dependent link on a challenge-dechallenge and rechallenge basis between SSRIs and both agitation and suicidality. Meta-analyses of RCTs conducted around this time indicated that SSRIs may reduce suicidal ideation in some patients. These same RCTs, however, revealed an excess of suicidal acts on active treatments compared with placebo, with an odds ratio of 2.4 (95; confidence interval 1.6-3.7). This excess of suicidal acts also appears in epidemiological studies. The data reviewed here make it difficult to sustain a null hypothesis that SSRIs do not cause problems in some individuals. Further studies or further access to data are indicated to establish the magnitude of any risk and the characteristics of patients who may be most at risk.
La possibilité que les antidépresseurs inhibiteurs spécifiques du recaptage de la sérotonine (ISRS) entraÎnent des tendances suicidaires chez certains patients soulève la controverse depuis longtemps. En vue d'éclairer la question, cette communication passe en revue les études contrôlées et randomisées (ECR), méta-analyses d'études cliniques et études épidémiologiques disponibles que l'on a effectuées pour l'approfondir. Les premières études cliniques ayant soulevé des préoccupations au sujet des ISRS et des tendances suicidaires ont produit des données probantes établissant un lien lié à la dose entre les ISRS et deux symptômes, l'agitation et les tendances suicidaires, suivant l'administration du médicament, la cessation, puis la reprise du traitement. Des méta-analyses des ECR réalisées à l'époque ont indiqué que les ISRS pourraient réduire les idées suicidaires chez certains patients. Ces mêmes ECR ont néanmoins révélé des actes suicidaires en surnombre dans le groupe de traitement actif, par rapport au placebo. À cet égard, le coefficient de probabilité s'est établi à 2,4 (intervalle de confiance à 95 %, 1,6–3,7). Des études épidémiologiques ont aussi révélé des actes suicidaires en surnombre. Compte tenu des données examinées, il est difficile de soutenir l'hypothèse nulle voulant que les ISRS n'entraÎnent pas de problèmes chez certaines personnes. La réalisation de nouvelles études ou la diffusion d'autres données sont indiquées pour établir l'importance du risque et les caractéristiques des patients susceptibles d'être les plus vulnérables.