Background: Global population aging and greater age-related incidence of ischemic, degenerative and calcific valve disease have led to an increasing number of very elderly patients being referred for valve surgery. However, their preoperative risk factors, and in-hospital and long-term outcomes have not been thoroughly investigated.
Methods: Three hundred seven consecutive patients 80 years and older (60% female; mean age 83+/-2.4 years) attending three major Italian cardiac centres to undergo valve surgery were evaluated. Seventy-nine patients underwent mitral valve surgery (isolated n=30, combined n=49) and 228 underwent aortic valve surgery (isolated n=134, combined n=94).
Results: The most frequent in-hospital complications were atrial arrhythmias, need for inotropic support for more than 48 h, renal insufficiency, congestive heart failure, respiratory failure, and stroke or transient ischemic attack. The in-hospital mortality rate was 9.7% (30 of 307). Multivariate logistic regression identified the following clinical variables as predictors of in-hospital death: New York Heart Association functional class IV, diabetes, hypertension, renal insufficiency at presentation, rheumatic etiology and left ventricular ejection fraction of less than 45%. Late mortality occurred in 45 of 277 patients (16.2%), but there was a substantial improvement in the New York Heart Association functional class of the 232 long-term survivors (from 3.0+/-0.7 to 1.7+/-0.6; P<0.0001).
Conclusions: Surgery seems to be an effective therapeutic option for selected symptomatic octogenarians with valve disease, associated with good long-term survival and an improved functional class. Operative mortality is related more to patients' preoperative clinical status and increased comorbidity than the type of surgery per se.
HISTORIQUE :: En raison du vieillissement de la population mondiale et de l’incidence plus élevée de maladies valvulaires ischémiques, dégénératives et calcifiantes, de plus en plus de patients âgés sont envoyés en consultation pour subir une opération valvulaire. Cependant, on n’a étudié à fond ni leurs facteurs de risque préopératoires, ni leurs issues en milieu hospitalier et à long terme.
MÉTHODOLOGIE :: Trois cent sept patients consécutifs de plus de 80 ans (60 % de femmes; âge moyen de 83±2,4 ans) fréquentant trois grands centres italiens de cardiologie en prévision d’une opération valvulaire ont subi une évaluation : chirurgie valvulaire aortique seule (n=134) ou avec pontage aortocoronarien (n=94), chirurgie aortique (n=3) ou chirurgie valvulaire mitrale (n=26).
RÉSULTATS :: Les complications les plus courantes en milieu hospitalier étaient l’arythmie auriculaire, le besoin d’un soutien inotrope pendant plus de 48 heures, une insuffisance rénale, une insuffisance cardiaque congestive, une insuffisance respiratoire et un accident vasculaire cérébral ou une ischémie transitoire. Le taux de mortalité en milieu hospitalier était de 9,7 % (30 sur 307). La régression logistique multivariée a permis de repérer les variables cliniques prédictrices de décès en milieu hospitalier : classe fonctionnelle IV de la New York Heart Association, diabète, hypertension, insuffisance rénale à la présentation, étiologie rhumatismale et fraction d’éjection ventriculaire gauche inférieure à 45 %. On a recensé une mortalité tardive chez 45 des 277 patients (16,2 %), mais aussi une amélioration importante de la classe fonctionnelle de la New York Heart Association des 232 survivants à long terme (de 3,0±0,7 à 1,7±0,6; p < 0,0001).
CONCLUSIONS :: L’opération semble une option thérapeutique efficace pour certains octogénaires symptomatiques atteints d’une maladie valvulaire, et elle s’associe à une bonne survie à long terme et à une amélioration de la classe fonctionnelle. La mortalité opératoire est davantage reliée à l’état clinique préopératoire et à un accroissement de la comorbidité qu’au type d’opération.