Background: Monitoring wait times and defining targets for care have been advocated to improve health care delivery related to cancer, heart, diagnostic imaging, joint replacements and sight restoration. There are few data on access to care for digestive diseases, although they pose a greater economic burden than cancer or heart disease in Canada. The present study compared wait times for specialist gastroenterology care with recent, evidence-based, consensus-defined benchmark wait times for a range of digestive diseases.
Methods: Total wait times from primary care referral to investigation were measured for seven digestive disease indications by using the Practice Audit in Gastroenterology program, and were benchmarked against consensus recommendations.
Results: Total wait times for 1903 patients who were undergoing investigation exceeded targets for those with probable cancer (median 26 days [25th to 75th percentiles eight to 56 days] versus target of two weeks); probable inflammatory bowel disease (101 days [35 to 209 days] versus two weeks); documented iron deficiency anemia (71 days [19 to 142 days] versus two months); positive fecal occult blood test (73 days [36 to 148 days] versus two months); dyspepsia with alarm symptoms (60 days [23 to 140 days] versus two months); refractory dyspepsia without alarm symptoms (126 days [42 to 225 days] versus two months); and chronic constipation and diarrhea (141 days [68 to 264 days] versus two months). A minority of patients were seen within target times: probable cancer (33% [95% CI 20% to 47%]); probable inflammatory bowel disease (12% [95% CI 1% to 23%]); iron deficiency anemia (46% [95% CI 37% to 55%]); positive occult blood test (41% [95% CI 28% to 54%]); dyspepsia with alarm symptoms (51% [95% CI 41% to 60%]); refractory dyspepsia without alarm symptoms (33% [95% CI 19% to 47%]); and chronic constipation and diarrhea (21% [95% CI 14% to 29%]).
Discussion: Total wait times for the seven indications exceeded the consensus targets; 51% to 88% of patients were not seen within the target wait time. Multiple interventions, including adoption of evidence-based management guidelines and provision of economic and human resources, are needed to ensure appropriate access to digestive health care in Canada. Outcomes can be evaluated by the 'point-of-care', practice audit methodology used for the present study.
HISTORIQUE :: Pour améliorer la prestation des soins de santé qu’exigent le cancer, la maladie cardiaque, les épreuves d’imagerie diagnostique, les prothèses articulaires et la correction de la vue, l’accent a été placé sur le contrôle des temps d’attente et la définition des objectifs de soin. On dispose de peu de données sur l’accès aux soins pour les maladies digestives, bien qu’elles représentent un fardeau économique plus lourd que le cancer ou la maladie cardiaque au Canada. La présente étude comparait les temps d’attente pour une consultation en gastroentérologie aux temps d’attente souhaitables récemment établis par voie de consensus et fondés sur les preuves pour diverses maladies digestives.
MÉTHODES :: Les temps d’attente totaux entre une demande de consultation et des examens plus approfondis ont été mesurés pour sept maladies digestives, au moyen du programme PAGE (pour Practice Audit in Gastroenterology) et ont été comparés aux recommandations consensuelles.
RÉSULTATS :: Les temps d’attente totaux pour 1 903 patients qui devaient subir des examens plus approfondis ont dépassé les limites fixées pour les sujets atteints d’un cancer probable (temps médian 26 jours [du 25e au 75e percentile, huit à 56 jours]) comparativement à un objectif fixé à deux semaines); maladie inflammatoire de l’intestin probable (101 jours [35 à 209 jours] vs deux semaines); anémie ferriprive documentée (71 jours [19 à 142 jours] vs deux mois); test de dépistage de sang fécal occulte positif (73 jours [38 à 148 jours] vs deux mois); dyspepsie et symptômes alarmants (60 jours [23 à 140 jours] vs deux mois); dyspepsie rebelle sans symptômes alarmants (126 jours [42 à 225 jours] vs deux mois) et constipation et diarrhée chroniques (141 jours [68 à 264 jours] vs deux mois). Une minorité de patients ont été vus à l’intérieur des délais souhaitables : cancer probable (33 % [IC à 95 %, 20 % à 47 %); maladie inflammatoire de l’intestin probable (12 % [IC à 95 %, 1 % à 23 %); anémie ferriprive (46 % [IC à 95 %, 37 % à 55 %); test de sang occulte positif (41 % [IC à 95 %, 28 % à 54 %]); dyspepsie avec symptômes alarmants (51 % [IC à 95 %, 41 % à 60 %]); dyspepsie rebelle sans symptômes alarmants (33 % [IC à 95 %, 19 % à 47 %]) et constipation et diarrhée chroniques (21 % [IC à 95 %, 14 % à 29 %]).
DISCUSSION :: Les temps d’attente totaux pour les sept indications ont excédé les objectifs souhaitables; de 51 % à 88 % des patients n’ont pas été vus à l’intérieur des intervalles établis par consensus. Il faudra mettre en œuvre plusieurs interventions, dont l’adoption de directives de prise en charge fondées sur des preuves, et consacrer des ressources économiques et humaines suffisantes pour assurer un accès en temps opportun à la médecine de spécialité en gastroentérologie au Canada. Les résultats peuvent être vérifiés au moyen de la méthodologie d’évaluation de la pratique aux points de service utilisée pour la présente étude.