In Switzerland, a fifth of people with HIV are unaware of their status and 50 % are diagnosed late (< 350 CD4 / µl). Yet, in the years prior to diagnosis, these patients have often presented to the emergency department (ED) with problems related, or not, to HIV infection, presenting missed opportunities for earlier diagnosis. The current FOPH recommendations assume that doctors can recognise HIV indicator diseases, and patients from high-risk groups, and offer an HIV test (targeted screening). Studies conducted at Lausanne University Hospital ED report that most doctors are unfamiliar with the FOPH recommendations and that HIV screening occurs in only 1 % of patients seen. This review discusses the logic of non-targeted screening in the context of the UNAIDS 2016-2021 strategy to end the AIDS epidemic by 2030.
En Suisse, un séropositif sur cinq ignore son statut VIH+ et un sur deux est diagnostiqué à un stade tardif (< 350 CD4 / µl). Dans les années précédant leur diagnostic, ces patients ont souvent consulté une ou plusieurs fois aux urgences pour des plaintes liées ou non à l’infection VIH, ce qui constitue des opportunités diagnostiques manquées. Les directives actuelles de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) reposent sur la capacité du médecin à reconnaître une maladie indicatrice du VIH ou l’appartenance d’un groupe à risques pour initier un dépistage (dépistage ciblé). Les études menées aux urgences du CHUV montrent que cette politique est méconnue et n’aboutit à un dépistage que pour seulement 1 % des consultations. L’article explore le rationnel d’une stratégie de dépistage non ciblé pour espérer éradiquer cette épidémie en 2030, comme énoncé dans le plan d’ONUSIDA.