The Risk of Adverse Events in Patients With Polycystic Kidney Disease With Advanced Chronic Kidney Disease

Can J Kidney Health Dis. 2018 Jun 8:5:2054358118774537. doi: 10.1177/2054358118774537. eCollection 2018.

Abstract

Background: Polycystic kidney disease (PKD) leads to progressive chronic kidney disease (CKD) with a subsequent risk of adverse events such as cardiac disease, infections, end-stage kidney disease (ESKD), and mortality.

Objectives: To determine the risks of CKD-related adverse outcomes in patients with PKD compared with patients without PKD.

Setting: Canadian study of prediction of death, dialysis and interim cardiovascular events (CanPREDDICT) was a prospective pan-Canadian cohort study from 2008-2013 involving 28 facilities with adjudicated outcomes.

Patients: Adult CKD patients (estimated glomerular filtration rate [eGFR] = 15-45 mL/min/1.73 m2) under the care of a nephrologist.

Measurements: Polycystic kidney disease as identified by the treating physician.

Methods: Patients with PKD (PKD) and non-PKD were propensity score (PS) matched (1:4) using demographics, comorbidities, and laboratory values. We used conditional Cox proportional hazards models to examine the risk of cardiac disease (defined as coronary artery disease or congestive heart failure), infection, ESKD, or all-cause mortality in patients with PKD compared with no PKD.

Results: Among a total of 2370 patients, 105 with PKD were matched with 416 without PKD with a baseline mean age and eGFR of 62.6 years and 27.8 mL/min, respectively. During 1680 person-years of follow time (median follow-up: 3.8 years), there were a total of 43 cardiac, 83 ESKD, 117 infectious, and 39 all-cause mortality events. PKD was associated with a higher risk of cardiac events (9.5% vs 7.9%, hazard ratio [HR] = 1.46, 95% confidence interval [CI] = 1.04-2.04) and ESKD (25.7% vs 13.5%, HR = 2.00, 95% CI = 1.33-3.01), and with similar risks for infection (21.9% vs 22.6%, HR = 1.16, 95% CI = 0.75-1.82) or all-cause mortality (6.7% vs 7.7%, HR = 0.87, 95% CI = 0.40-1.91) compared with non-PKD. There were no differences in the types of infections (urinary, respiratory, hematologic, or other) between the 2 groups (P = .585).

Conclusions: Patients with PKD with advanced CKD are at a potentially higher risk of ESKD and cardiac events compared with patients without PKD. These findings, if confirmed in larger cohorts, suggest that monitoring and treatment for adverse outcomes in patients with PKD, especially related to cardiac disease, may be beneficial.

Contexte: La maladie polykystique des reins (MPR) mène à l’insuffisance rénale chronique (IRC) progressive, laquelle augmente à son tour la probabilité d’apparition de pathologies subséquentes, notamment cardiopathie, infections et insuffisance rénale terminale (IRT), ainsi que le risque de décès du patient.

Objectifs de l’étude: L’étude visait à évaluer le risque de survenue d’une pathologie associée à l’IRC chez les patients atteints d’une MPR en comparaison avec les patients non atteints d’une MPR.

Cadre et type d’étude: Il s’agit d’une étude de cohorte prospective pancanadienne, la CanPREDDICT (Canadian Study of Prediction of Death, Dialysis and Interim Cardiovascular Events). L’étude s’est tenue entre 2008 et 2013 au sein de 28 établissements, et les issues étaient rigoureusement définies et jugées par un comité.

Participants: Des patients adultes atteints d’IRC (DFGe = 15-45 mL/min/1,73 m2) suivis par un néphrologue.

Mesure: La maladie polykystique des reins (MPR) telle que diagnostiquée par le médecin traitant.

Méthodologie: Le jumelage des patients atteints de la maladie polykystique rénale autosomique dominante (MPRAD) avec les sujets contrôles s’est fait sur la base du score de propension dans un rapport d’un pour quatre (1:4). Les autres critères employés pour le jumelage étaient le profil démographique des patients, leurs comorbidités et leurs résultats de laboratoire. Des modèles conditionnels des risques proportionnels de Cox ont été utilisés pour évaluer le risquei) de développer une cardiopathie (coronopathie ou insuffisance cardiaque congestive) ouii) une infection ouiii) une évolution vers l’IRT, de même queiv) le risque de mortalité (toutes causes confondues), dans les deux groupes de patients.

Résultats: Parmi les 2 370 participants, 105 atteints de MPR ont été jumelés à 416 patients non atteints. L’âge initial moyen des participants était de 62,6 ans et leur DFGe moyen se situait à 27,8 mL/min/1,73 m2. Au cours des 1 680 années-personnes de suivi (suivi moyen de 3,8 ans par patient), on a répertorié 43 cas de cardiopathie et 117 cas d’infection; 83 patients ont développé une IRT et 39 sont décédés (toutes causes confondues). La MPR a été associée à un risque plus élevé de cardiopathie (9,5 % [MPR] c. 7,9 % [non MPR]; RR : 1,46; IC à 95 % : 1,04-2,04) et d’évolution vers l’IRT (25,7 % [MPR] c. 13,5 % [non MPR]; RR : 2,00; IC à 95 % : 1,33-3,01) par rapport aux patients non atteints. Les risques d’infection (21,9 % [MPR] c. 22,6 % [non MPR]; RR : 1,16; IC à 95 % : 0,75-1,82) et de mortalité toutes causes confondues (6,7 % [MPR] c. 7,7 % [non MPR]; RR : 0,87; IC à 95 %; 0,40-1,91) se sont toutefois avérés similaires dans les deux groupes. De plus, aucune différence n’a été observée selon le type d’infection (urinaire, respiratoire, hématologique ou autre) entre les deux groupes (P = 0,585).

Conclusion: Les patients atteints d’un stade avancé d’IRC et d’une MPR sont plus à risque d’évoluer vers l’IRT ou de développer une cardiopathie que les patients non atteints d’une MPR. Ces résultats, s’ils sont confirmés par des études sur cohortes plus nombreuses, suggèrent que le suivi et le traitement des pathologies associés à la MPR sur la santé des patients, particulièrement la cardiopathie, pourraient s’avérer bénéfiques.

Keywords: cardiac events; chronic kidney disease; end-stage kidney disease; infection; mortality; polycystic kidney disease.