Clinical Characteristics and Outcome of Canadian Patients Diagnosed With Atypical Hemolytic Uremic Syndrome

Can J Kidney Health Dis. 2020 Jan 24:7:2054358119897229. doi: 10.1177/2054358119897229. eCollection 2020.

Abstract

Background: Atypical hemolytic uremic syndrome (aHUS) is an extremely rare, heterogeneous disease of uncontrolled activation of the alternative complement pathway that is difficult to diagnose. We have evaluated the Canadian patients enrolled in the Global aHUS Registry to provide a Canadian perspective regarding the diagnosis and management of aHUS and the specific challenges faced.

Objective: To evaluate Canadian patients enrolled in the Global aHUS Registry to provide a Canadian perspective regarding the diagnosis and management of aHUS and the specific challenges faced.

Methods: The Global aHUS Registry is an observational, noninterventional, multicenter study that has prospectively and retrospectively collected data from patients of all ages with an investigator-made clinical diagnosis of aHUS, irrespective of treatment. Patients of all ages with a clinical diagnosis of aHUS were eligible and invited for enrollment, and those with evidence of Shiga toxin-producing Escherichia coli infection, or with ADAMTS13 activity ≤10%, or a subsequent diagnosis of thrombotic thrombocytopenic purpura were excluded. Data were collected at enrollment and every 6 months thereafter and were analyzed descriptively for categorical and continuous variables. End-stage renal disease (ESRD)-free survival was evaluated using Kaplan-Meier estimates, and ESRD-associated risk factors of interest were assessed using Cox proportional hazards regression models. Patients were censored at start of eculizumab for any outcome measures.

Results: A total of 37 Canadian patients were enrolled (15 pediatric and 22 adult patients) between February 2014 and May 2017; the median age at initial aHUS presentation was 25.9 (interquartile range = 6.7-51.7) years; 62.2% were female and 94.6% had no family history of aHUS. Over three-quarters of patients (78.4%) had no conclusive genetic or anti-complement factor H (CFH) antibody information available, and most patients (94%) had no reported precipitating factors prior to aHUS diagnosis. Nine patients (8 adults and 1 child) experienced ESRD prior to the study. After initial presentation, there appears to be a trend that children are less likely to experience ESRD than adults, with 5-year ESRD-free survival of 93 and 56% (P = .05) in children and adults, respectively. Enrolling physicians reported renal manifestations in all patients at initial presentation, and 68.4% of patients during the chronic phase (study entry ≥6 months after initial presentation). Likewise, extrarenal manifestations also occurred in more patients during the initial presenting phase than the chronic phase, particularly for gastrointestinal (61.1% vs 15.8%) and central nervous system sites (38.9% vs 5.3%). Fewer children than adults experienced gastrointestinal manifestations (50.0% vs 70.0%), but more children than adults experienced pulmonary manifestations (37.5% vs 10.0%).

Conclusions: This evaluation provides insight into the diagnosis and management of aHUS in Canadian patients and the challenges faced. More genetic or anti-CFH antibody testing is needed to improve the diagnosis of aHUS, and the management of children and adults needs to consider several factors such as the risk of progression to ESRD is based on age (more likely in adults), and that the location of extrarenal manifestations differs in children and adults.

Contexte: Le syndrome hémolytique et urémique atypique (SHUa) se caractérise par l’activation incontrôlée de la voie alternative du complément. Il s’agit d’une maladie rare, hétérogène et très difficile à diagnostiquer. Nous avons évalué les patients Canadiens inscrits au registre international du SHUa afin d’offrir une perspective canadienne sur le diagnostic et la prise en charge du SHUa, de même que sur les défis posés par la maladie.

Objectif: Évaluer les patients Canadiens inscrits au registre international du SHUa afin d’offrir une perspective canadienne sur le diagnostic et la prise en charge du SHUa, de même que sur les défis posés par la maladie.

Méthodologie: Le registre international du SHUa est une étude observationnelle, non interventionnelle et multicentrique ayant recueilli, de façon rétrospective et prospective, des données auprès de patients de tous âges ayant reçu un diagnostic clinique de SHUa, quel que soit le traitement. Tous ces patients étaient admissibles et ont été invités à participer à l’étude. Les patients présentant une infection diagnostiquée à Escherichia coli producteur de shigatoxine, une activité de l’ADAMTS13 inférieure ou égale à 10 % ou un diagnostic subséquent de purpura thrombocytopénique thrombotique ont été exclus. Les données colligées à l’inclusion et à tous les six mois par la suite ont fait l’objet d’une analyze descriptive des variables catégorielles et continues. Des estimations de Kaplan-Meier ont été employées pour évaluer la survie sans insuffisance rénale terminale (IRT) et des modèles de régression à risques proportionnels de Cox ont servi à évaluer les facteurs de risques associés à l’IRT. Les patients ont été censurés au début du traitement par l’eculizumab pour la mesure des résultats.

Résultats: Au total, 37 patients canadiens ont été inscrits (15 enfants et 22 adultes) entre février 2014 et mai 2017. L’âge médian lors de l’épisode initial était de 25,9 ans (intervalle interquartile: 6,7–51,7); 62,2 % des sujets étaient de sexe féminin et 94,6 % n’avaient pas d’antécédents familiaux de SHUa. Plus des trois quarts des patients (78,4 %) ne disposaient d’aucune information génétique ou relative aux anticorps anti-complément du facteur H concluante, et aucun facteur précipitant n’avait été rapporté avant le diagnostic pour la majorité des patients (94 %). Neuf patients (8 adultes et 1 enfant) avaient souffert d’IRT avant l’étude. Une tendance semble indiquer qu’après l’épisode initial, les enfants seraient moins susceptibles que les adultes de progresser vers l’IRT (survie sans IRT après 5 ans: 93 % et 56 % respectivement; P = 0,05). Les médecins-recruteurs ont observé des manifestations rénales chez tous les patients lors de l’épisode initial de SHUa et chez 68,4 % des patients au cours de la phase chronique (inscription à l’étude au moins 6 mois après l’épisode initial). Parallèlement, les manifestations extra-rénales sont également survenues chez davantage de patients lors de l’épisode initial que lors de la phase chronique, particulièrement pour les manifestations gastro-intestinales (61,1 % contre 15,8 %) et du système nerveux central (38,9 % contre 5,3 %). Les enfants ont été moins nombreux que les adultes à subir des manifestations gastro-intestinales (50,0 % contre 70,0 %), mais ont subi davantage de manifestations pulmonaires (37,5 % contre 10,0 %).

Conclusion: Cette étude offre un éclairage sur le diagnostic et la prise en charge du SHUa chez les patients canadiens, de même que sur les défis posés par la maladie. Davantage de dépistage génétique et de dépistage des anticorps anti-CFH sont requis pour améliorer le diagnostic du SHUa. La prise en charge de la maladie doit tenir compte de plusieurs facteurs, notamment du risque de progression vers l’IRT qui varie selon l’âge (plus probable chez l’adulte) et du fait que le site des manifestations extrarénales diffère chez l’enfant et l’adulte.

Keywords: complement; hemolytic uremic syndrome; thrombotic microangiopathy.