Brûlures Chimiques: Étude Rétrospective Sur Un An Dans Le Centre De Traumatologie Et Des Brûlés De Ben Arous À Tunis. À Propos De 123 Cas

Ann Burns Fire Disasters. 2020 Sep 30;33(3):203-208.
[Article in French]

Abstract

Chemical burns are rare but have specific diagnosis and treatment characteristics. We present a retrospective study among the 123 patients treated in the Tunis Burns Unit during the year 2018. They were young (36.4 years), active men (69%). Most (51%) burns were work-related. Only fiftyseven patients had their burn immediately washed, and time to the first specialized examination was 3.7 days. Burned surface was low, frequently involving the hands. The majority of patients (121/123) did not need surgery and the treatment length was 20 days, resulting in aesthetic or functional disability in 46.3% of the cases. It seems that information and prevention measures are lacking, despite the fact they are the best means to reduce the incidence of chemical burns, which have high individual and collective costs. If a chemical burn occurs, it should be copiously washed, and the victim should be urgently examined by a burn specialist.

Les brûlures chimiques, bien que rares, présentent des aspects cliniques et évolutifs particuliers, variables selon l’agent en cause. Cette étude rétrospective, conduite dans le CTB de Tunis, présente les caractéristiques des 123 patients hospitalisés pour cette raison durant l’année 2018. Les brûlures chimiques touchent majoritairement des hommes (69%) jeunes (36,4 ans) et actifs, plus d’une fois sur 2 (51%) dans le cadre du travail. Seuls 57 patients avaient procédé à un lavage immédiat de la zone touchée. Le premier examen est souvent tardif (délai de 3,7 j). On constatait des atteintes peu étendues, souvent au niveau des mains. La grande majorité (121/123) des patients ont bénéficié d’un traitement non chirurgical, d’une durée moyenne de 20 j. Toutefois, des séquelles esthétiques et fonctionnelles ont été observées dans 46,3% des cas. Il semble que les mesures préventives et l’information soient insuffisantes tant au niveau de la population générale que dans les sites de travail. C’est le meilleur moyen de réduire l’incidence des brûlures chimique, dont les coûts individuel et collectif sont élevés. Si elle survient, une brûlure chimique doit immédiatement conduire à un lavage abondant et à une consultation auprès d’un brûlologue.

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